Skip to main content

Conditions de travail: comparaison entre fonction publique et secteur privé

France
Cinq groupes de métiers sont passés au crible par l’étude sur Les conditions de travail dans la fonction publique [1] réalisée par le Ministère de l’emploi en France (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques: DARES) et publiée en octobre 2003. Ces cinq groupes sont: les enseignants, les administratifs, les personnels de la santé, les ouvriers, les métiers de la sécurité. [1] http://www.travail.gouv.fr/publications/p_detailPublication.asp?idTitre=2006

Les conditions de travail ne sont, d'une façon générale, ni plus difficiles ni meilleures dans la fonction publique que dans le secteur privé, selon une étude récente de la DARES. C'est le métier qui détermine les conditions de travail. Il existe néanmoins des écarts entre public et privé, tant en termes de contraintes que d'autonomie ou de charge mentale.

Cinq groupes de métiers sont passés au crible par l’étude sur Les conditions de travail dans la fonction publique réalisée par le Ministère de l’emploi en France (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques: DARES) et publiée en octobre 2003. Ces cinq groupes sont: les enseignants, les administratifs, les personnels de la santé, les ouvriers, les métiers de la sécurité.

Les enseignants , tout d’abord, se caractérisent globalement, aussi bien dans le privé que dans le public, par des horaires réguliers, l’absence de pénibilités physiques et une assez forte autonomie dans le travail. Par contre, les instituteurs ressentent une charge mentale relativement importante: ceux du public sont davantage soumis à l’obligation de se dépêcher, de devoir abandonner une tâche pour une autre… Ceux du privé évoquent, quant à eux, plus souvent les conséquences d’une erreur sur la qualité du service ou sur les coûts financiers de l’établissement.

En ce qui concerne les administratifs, en matière d’organisation des horaires, ils ont moins de latitudes dans le public que dans le privé, mais la charge mentale est plus forte dans le privé : le sentiment d’urgence accompagnée de fréquentes interruptions de tâches, affectent environ un administratif sur deux du secteur public et deux sur trois du secteur privé. Le contact avec le public est plutôt l’attribut des cadres dans le secteur privé et des professions intermédiaires dans la fonction publique. Mais dans les deux cas les tensions avec ce public sont équivalentes.

Les horaires atypiques des personnels de santé
Les horaires des personnels de santé
% des salariés qui déclarent: Infirmières Aides soignants Agents hospitaliers
Public Privé Public Privé Public Privé
Travailler en équipe 26 10 43 17 23 18
Rester plus longtemps après le changement d’équipe 66 61 47 46 22 13
Travailler de nuit 42 17 27 30 9 9
Travailler le dimanche 66 40 81 66 59 75
Ne pas travailler le même nombre de jours 49 33 63 50 39 41
Source: Dares, Enquête conditions de travail, 1998

Les personnels de la santé (infirmières, aides-soignantes, agents de service, hors les médecins), se distinguent au contraire par de très fortes contraintes horaires, des pénibilités physiques non négligeables et l’existence de certaines tensions. A temps de travail égal, les contraintes horaires sont plus fortes dans le public: le travail en équipe y est 2-3 fois plus fréquent que toutes les professions. Les infirmiers du public travaillent plus souvent de nuit et le dimanche, et leurs semaines sont moins régulières.

Les infirmières et aides-soignants du public déclarent plus souvent des pénibilités physiques plus importantes que le privé, mais cet écart diminue nettement, voire s’inverse, pour les agents de service.

Parallèlement, les infirmières du public sont généralement plus autonomes et leur travail moins rigoureusement défini, mais elles ont le sentiment de manquer de moyens en temps et en information pour faire leur travail. Par contre, les aides-soignantes du privé sont plus autonomes. Il semble qu’il leur soit délégué des tâches réservées aux infirmières dans le public : ainsi, elles sont 37% à régler personnellement les incidents, contre 29% dans le public.

Les ouvriers ont, quant à eux, des pénibilités physiques et des risques plus élevés que la moyenne, ceux-ci sont mentionnés de façon quasiment identique dans les deux secteurs.

Les ouvriers du public ont le sentiment d’avoir plus d’autonomie dans leur travail et une pression du temps moins importante. Par contre, les horaires atypiques (travail en équipe, de nuit…) et peu prévisibles sont plus fréquents pour les ouvriers dans le privé sauf le travail du dimanche.

Enfin, les métiers de la sécurité (pompiers, policiers, militaires, agents de sécurité) cumulent pénibilités physiques et risques avec de très fortes contraintes horaires, les pompiers étant les plus concernés.

En ce qui concerne les agents de sécurité, leurs contraintes horaires sont fortes mais différentes entre les deux secteurs : dans le privé, on observe : moins de possibilités d’interrompre le travail, un contrôle strict des horaires et plus de nuits travaillées. Dans le public, on observe un travail de dimanche plus fréquent. La discipline est forte et l’autonomie faible pour les agents du privé, mais ceux du public vivent plus de tensions avec le public.



Disclaimer

When freely submitting your request, you are consenting Eurofound in handling your personal data to reply to you. Your request will be handled in accordance with the provisions of Regulation (EU) 2018/1725 of the European Parliament and of the Council of 23 October 2018 on the protection of natural persons with regard to the processing of personal data by the Union institutions, bodies, offices and agencies and on the free movement of such data. More information, please read the Data Protection Notice.